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journal74

30 mars 2007

Et si tout s'arrêtait ici ? Subitement sans

Et si tout s'arrêtait ici ? Subitement sans raison, serais-je prêt à l'accepter ? Je n'y pense pas, je serais là, pétri devant une certitude qui s'abat sur moi sans comprendre ce qu'il m'arrive car j'ai l'impression que je suis prêt à affronter encore toutes sortes d'idées en moi où la vie est là, bien présente. Pourtant je pense souvent à la mort mais je n'y crois pas véritablement, du moins pas pour tout de suite. Je pense à la mort de ma mère à présent, je sens d'ici quelque temps que viendra son heure, ce sera difficile pour moi de la quitter. Le choc sera rude.

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29 mars 2007

A peine réveillé, je cours à la salle de bain et

A peine réveillé, je cours à la salle de bain et me regarde dans la glace, l'expression de visage que j'ai est celle que j'ai dû avoir pendant la nuit. Elle m'en apprend sur ce que j'ai ressenti durant mon sommeil, là encore présente sur mon visage, comme une photographie. Un visage qui éprouve de la peur et un ventre qui détient encore de l'anxiété. Je ne sais plus ce qui m'a fait peur, mais j'ai dû avoir peur, c'est sûr. Ces expressions de visage de la nuit, ne se marquent-elles pas progressivement sur nos visages de tous les jours sans même que l'on s'en aperçoive au fil des années ?
Où vais-je ?

28 mars 2007

Je me suis imbibé d'une musique qui débute le

Je me suis imbibé d'une musique qui débute le film Apocalypse Now, elle ne m'a pas lâché durant la journée. Il m'est revenu l'époque des manifestations contre la guerre au Vietnam, les images du pont de Hué, la rivière aux Parfums, Hanoi grouillante, Saigon qui devait être ma prochaine étape si je n'avais pas subi mon agression. J'ai la sensation d'un concentré de vie, qui pourrait subitement s'arrêter là, au bord d'une rizière. Un monde de la peur. A la libération de la France en 1945, ma mère travaillait pour l'armée américaine, elle devait épouser un officier américain, j'aurais pu être un de ces G.I. dans les années 70. Je revois le mémorial à Washington où figurent les noms de tous ceux qui sont morts au Vietnam, j'en ai photographié une toute petite partie au hasard. J'ai retrouvé chacun de ces noms sur un site Internet des Vétérans du Vietnam. Savoir deux ou trois choses d'eux afin de gommer leur anonymat, c'était ma façon de respecter ces G.I. morts pour rien.

27 mars 2007

Je suis dans mon lit douillet, pendant combien de

Je suis dans mon lit douillet, pendant combien de temps encore vais-je rester ainsi sans travailler ? Puisque je suis assisté par l'assurance accident depuis deux ans. J'ai l'impression d'être en sursis quelque part, d'avoir un fil à la patte, de ne pas me sentir complément libre de faire ce que je veux. En fait, je peux faire ce que je veux mais dans un périmètre restreint. Je ne pourrais pas par exemple partir à l'autre bout du monde, je devrais en demander la permission, négocier... Et obtenir une autorisation dans un temps restreint. Pourtant un voyage lointain me ferait du bien. J'ai cette sensation de voir s'écouler mon temps entre mes doigts sans faire véritablement quelque chose. Les mois foutent le camp à toute vitesse, est-ce le temps d'une jachère, temps où apparemment je ne fais rien mais qui devait avoir sa raison d'être ?

26 mars 2007

Chaque jour un exercice d'autohypnose. C'est venu

Chaque jour un exercice d'autohypnose. C'est venu d'un médecin qui pratiquait l'hypnose sur moi pour calmer mes céphalées et un choc émotionnel venant d'une agression que j'ai subi au Cambodge il y a de cela deux ans. J'ai failli y perdre la vie. Un exercice où je prends conscience de mon corps, à mi-chemin entre la méditation et la suggestion de son cerveau afin de diriger au mieux mes sensations. Je le fais comme un rituel, rituel qui dure près de trois quarts d'heure et jamais je ne vois passer le temps. A la base, je transforme ma simple chaise longue pliable en un fauteuil aussi confortable que celui du médecin chez qui je pratique l'hypnose. Je recouvre les accoudoirs d'oreillers et nappe l'ensemble d'une épaisse couette qui adouci le tout. Et je finis par un de ces petits oreillers de voyage pour tenir la tête. Alors je flotte...

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25 mars 2007

Je me suis fait un plan d'action et constate

Je me suis fait un plan d'action et constate qu'il reste lettre morte, que les mots écrits sont sans appel devant les actes. D'un côté j'écris, et de l'autre je n'exécute pas. Il fut un temps où je me dressais de belles listes que j'exécutais avec satisfaction, plaisir d'y apposer au marker rouge une large et grosse croix devant chaque tâche achevée. Mais là, rien à faire, les semaines, les mois passent, rien ne se fait. Pire encore, le fait est que cela ne se fasse pas, provoque l'arrêt des tâches suivantes à faire. Parfois, ce sont de nouvelles tâches, non répertoriées sur la liste, qui surgissent de nulle part. Il y a un "à quoi bon" dans ceci, je n'agis pas pour les autres mais pour moi-même et ne m'accorde pas beaucoup d'indulgence. Il ne s'agit pas de remonter la pente mais de poursuivre le fil conducteur de ces petites tâches quotidiennes, qui ne sont pas l'essentiel de la vie mais me sont néanmoins indispensables.

24 mars 2007

C'est l'achat d'une nouvelle boussole, une

C'est l'achat d'une nouvelle boussole, une boussole toute transparente sans aucun cadran "nord - sud - ouest - est", minimaliste au possible, elle sert juste à orienter une carte vers le nord. J'ai toujours utilisé une boussole en association avec une carte lors de mes voyages. Ai-je le sens de l'orientation? Oui ou non ? Je ne saurais le dire. Je ne me suis jamais perdu et je suis allé dans tous les recoins du monde grâce à ma carte. Même si cela parait excessif, les vertus de la boussole sont tellement immédiates pour moi que je l'adopte et me moque du ridicule que cela pourrait engendrer auprès d'autrui. Du reste, je la sorts de ma poche dans une grande discrétion, me mets au nord et regarde mon plan dans la bonne direction pour immédiatement voir la route que je vais devoir parcourir.
En cette période d'immobilité totale, cette envie de partir est forte. J'ai trouvé cette boussole par le plus grand des hasards sur un site Internet, elle m'a immédiatement séduite. Elle est peut-être l'objet qui conduira à une action, c'est-à-dire à un voyage. C'est souvent le cas chez moi, une chose innocente et infime qui devient le détonateur de quelque chose de bien plus important. Donc j'affectionne ma nouvelle boussole qui reste là à m'indiquer le nord dans mon appartement.

23 mars 2007

Ce cours de photo que je donne m'adoucit la vie.

Ce cours de photo que je donne m'adoucit la vie. Pas besoin de beaucoup d'explications, dès que je le donne, les autres sont là, ils me questionnent. Je suis face à leurs interrogations. Et c'est bien la preuve que ce sont les autres qui feront de moi quelqu'un et non l'inverse comme je le crois. Bien content d'avoir bien réagi au fait qu'il devait y avoir un photo-modèle, qu'elle nous a fait faux bond à la dernière minute sans même nous téléphoner et que les élèves se sont alors amusés à se photographier eux-mêmes. Cela a même déclenché une convivialité qui n'existait pas avant, ils ont joué entre eux, ils n'étaient plus simplement côte à côte en train de m'écouter. Il m'est même venu à l'idée qu'il était mieux qu'il n'y eut pas de photo-modèle car c'était une opportunité de cohésion du groupe. Et puis me sentant gêné au début, je suis allé un plus loin en donnant plus d'explications que je le faisais d'habitude, donc en ce sens, j'ai amélioré mon cours...

22 mars 2007

Me voilà dans un lit d'hôtel au charme totalement

Me voilà dans un lit d'hôtel au charme totalement désuet. J'ai passé une journée dont je n'avais plus l'habitude d'improviser ainsi mon temps libre. Prendre un autocar, visiter la ville, rencontrer des amis. Il me semblait bien que cette façon de faire est un luxe et qui relève de ce que j'ai pu faire avant et que je ne fais plus aujourd'hui, d'où une certaine gêne à le faire. Je suis donc affaibli de ces mouvements qui faisaient ma liberté auparavant. Je dois donc me refaire une santé en ce qui concerne mes états d'âme dans le quotidien que je traverse, autre que celui de rester chez moi.
J'ai fait quelques photos pour Isabelle. Tant qu'il s'agit de faire des photos pour le besoin précis d'un autre, je m'y applique avec toute la rigueur nécessaire. Aucune commune mesure avec le fait de faire des photos pour moi-même où là je n'ai plus aucun point de repère et ne photographie même plus. Je suis donc pour l'instant voué à faire des photos pour les autres dans le cadre de leur projet et non du mien.

21 mars 2007

Il m'arrive d'être noué par le ventre où le corps

Il m'arrive d'être noué par le ventre où le corps chargé de pleins de sentiments qui se sont passés durant la nuit. J'ignore concrètement les traces de toute cette vie nocturne. Cela a dû être quelque chose, mais je ne sais pas quoi. Ça a laissé des traces néanmoins, des traces pas très bonnes, quelque chose de l'ordre du regret ou de la frustration. Le corps, en tout cas, a enregistré les marques de ces rêves, de cette vie intérieure intense que j'ai eu pendant que je dormais. Il s'agit donc au réveil d'effacer tout cela et de repartir du meilleur pied possible afin d'attaquer au mieux la matinée. Il reste toujours l'interrogation intérieure de savoir de quoi était faite cette nuit agitée... Mais je ne le saurais jamais, je suis juste là, avec ces fantômes de sensations qui habitent encore tout mon corps.

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